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Au pied de cochon

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Déjà février 2011, à peine quelques jours avant ma fête et il est déjà trop tard pour réserver au à la cabane Au pied de cochon pour déguster le menu "cabane à sucre". J'ai donc déplacé mon escapade à l'année prochaine pour cette fois-ci. Mais il existe une personne que je connais qui a eu l'occasion d'aller tout de même s'empiffrer à souhait au restaurant (qui est distinct de la cabane) qui a été nommé  parmi l'un des 10 meilleurs nouveaux restaurants canadiens par le magazine En route. C'est donc avec plaisir que je laisse Éric de burpblog.com prendre la plume le temps d'un billet pour nous faire saliver et décrire l'expérience qu'il a vécue au restaurant Au pied de cochon avec sa copine Épicure (qui écrit aussi sur burpblog.com). Let's go mon Burp... C'était Noël en ce samedi de février. Epicure recevait enfin le cadeau que je lui avais offert en décembre dernier, soit une soirée toutes dépenses payées au resto Au pied de cochon, sur Duluth. Il s'agissait pour nous d'une première expérience dans l'enclos de Martin Picard. Expérience, disons-le d'emblée, totalement à la hauteur des espoirs investis. Nous avons adoré notre soirée. Le tube digestif et les artères, un peu moins. Mais c'est le Pied de cochon, pas vrai? Si tu t'attends à remplir ta dent creuse d'un filet de tilapia anorexique sur son lit de luzerne diète, t'es franchement dans le champ. Le PdC, c'est de la viande, du gras, du sel et du beaucoup. Mais c'est du beaucoup fin, de la bouffe de resto subtil avec pas de subtilité. Première constatation à l'entrée : la façade de l'établissement est dépourvue de toute identification. J'ai beau chercher, je ne trouve aucune mention du nom du restaurant ou d'un logo. Audacieux, mais ça témoigne également de l'incroyable succès de la place. Deuxième constatation : l'odeur du grill se matérialisant en un léger smog qui nous accompagnera toute la soirée. Pas désagréable du tout. On s'y attendait presque, à vrai dire. Le Pied de cochon n'est définitivement pas un endroit guindé. C'est bruyant et ça bouge. On est déjà conquis. J'attaque la soirée avec un gros mojito aux framboises sans trop savoir pourquoi. Je m'étais enjolivé les neuronnes une heure auparavant avec deux Glenfiddich chez Auprès de ma blonde et j'étais soudainement dans le mood pour n'importe quoi. Un mojito aux framboises avant canard et foie gras? Allo? Le sympathique et professionnel serveur a bien caché sa surprise. Epicure, sagement, a préféré passer son tour. BTW, très bon le mojito. Frais et juste assez fruité pour oublier qu'on est toujours en février. Pour l'entrée, le serveur nous a conseillé de partager un carpaccio de canard et je le remercie encore aujourd'hui. En un mot, divin. La chose nous fondait dans la bouche. Difficile d'imaginer mieux comme entrée en matière. Epicure t'es sûre que tu vas finir ta moitié? Un Burp s'essaye...
Avec pareille entrée, on était crinqués pour la pièce de résistance. J'opte pour le canard en conserve, ayant lu tout plein de bonnes choses sur ce plat dans les réseaux sociaux. Epicure, pour sa part, y va directement pour la jugulaire : tarte de boudin au foie gras et au sel. J'écris ces mot et une artère vient de me boucher. Le serveur m'apporte enfin mon canard. En fait, il m'apporte un plat avec au milieu un morceau de pain garni d'une purée de navet. Le canard? Encore dans sa conserve, une sympathique canne aux couleurs du Pied de cochon, qui a été réchauffée pour l'occasion. Le serveur l'ouvre devant moi et verse le contenu dans l'assiette. Comme ça. Splouche. Je me retrouve alors devant une copieuse assiette contenant notamment un énorme morceau de canard, une galette de foie gras poêlée et une pièce de lard de la taille d'une petite tranche de pain. De quoi baver et s'inquiéter en même temps de mon état dans deux heures.
J'avoue cependant qu'Epicure a remporté la palme de la cochonceté ce soir-là. Quand sa tarte au boudin a atterri devant elle, je me suis dit : elle ne mange pas tout. No effing way. Imaginez une belle grosse pâte feuilletée garnie de généreux morceaux de boudins, le tout nappé de tout plein de foie gras onctueux. Burp!
J'ai beaucoup aimé mon canard. Fort bien apprêté, très goûteux, copieux mais pas trop. Passait très bien avec le petit Bourgogne (importation privée) conseillé par notre hôte. De son côté, Epicure a semblé apprécié tout autant, mais a dû abdiquer à mi-course. C'en était trop. N'ayez crainte, elle a emporté ses "restes", ce qui semble être très fréquent au PdC, à voir les nombreux doggy bags défiler vers la sortie. Inutile de dire que la promenade de 45 minutes pour retourner à l'hotel s'est avérée indispensable. Epicure a même traîné son overdose gastrique jusqu'aux petites heures mais s'en est tirée indemne. Ce fut somme toute un prix bien mince à payer pour les plaisirs qu'offrent le Pied de cochon. Réputation tout à fait justifiée, donc. On y retournera certainement! Au pied de cochon 536 Duluth Est Montréal (Québec) H2L 1A9 Tél: 514.281.1114 http://www.restaurantaupieddecochon.ca/