On jase

La bouffe de rue à Québec... on attend quoi ?

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C'est la folie! Montréal a autorisé les foodtruck (ou cantine mobile si vous préférez) dans sa ville dans le cadre d'un projet pilote et il est impossible de cacher comment les réseaux sociaux débordent de joie. Pendant que Montréal offre à ses citoyens la possibilité de découvrir encore plus en saveurs et aussi de permettre à des passionnés de la bouffe de rue de diffuser la bonne nouvelle gastronomique, nous, Québec tarde à emboîter la pas. Pourquoi ? Ah oui, un camion qui se placerait devant un restaurant lui ferait perdre automatiquement des clients (!?!??!). L'autre jour, le foodtruck Sumotori est venu se placer dans le stationnement (qui est en passant privé et non publique) afin de faire profiter le quartier St-Roch de son excellente bouffe. Le tout avait été annoncé sur Facebook, Twitter et avec une infolettre. À ma connaissance... aucune autre promotion n'a été faite en dehors de ces trois éléments. Cette information ne pouvait que cibler que la bonne clientèle. Il n'y a pas eu pendant deux semaines, une affiche énorme sur le stationnement qui pouvait annoncer l'arrivée de ce camion. Donc, les gens qui se pointaient sur place voulaient manger ce qu'offrait le foodtruck Sumotori. Il ne voulait pas aller manger dans un autre restaurant (de ce que je peux en déduire). Je serais curieux de voir le nombre de personnes qui décident de se rendre à un restaurant (en ayant peut-être réservé) qui décident de changer d'idée en cours de route en voyant un foodtruck pour délaisser la première idée d'aller au restaurant déjà choisit. Tant qu'à moi, il pourrait arriver de se pointer à un restaurant, que ce dernier soit plein, et que je décide de me rabattre sur un foodtruck qui pourrait être dans le secteur (je vois ça comme de la diversité). C'est évident que ça apporte une certaine compétition, mais si quelqu'un décide d'ouvrir un restaurant qui pourrait être juste à côté, est-ce que ça ne reviendrait pas à la même chose ? Pourtant dans ce cas là, ce serait impossible d'être illégal et à mon avis beaucoup plus compétitif. Je l'ai manqué, mais après mon passage, la police s'est pointée suite à une plainte d'un restaurateur... C'est quoi le problème ? Pourquoi avoir si peur ? Le restaurant a un manque de confiance envers sa propre bouffe qu'il se dit qu'un foodtruck menace complètement l'arrivée des clients ? Si j'ai décidé d'aller manger au Sumotori cette journée là, c'est que j'en avais peut-être le goût et que de toute manière, je ne serais même pas allé manger dans un autre restaurant. Même que j'aurai pu me faire livrer de la bouffe d'une panoplie de restaurant sans même bouger. Il faut s'ouvrir un peu les yeux (et la bouche) et arrêter de foutre des bâtons dans les roues de ceux qui aimeraient mettre sur pied ces merveilleux petits camions. Je ne peux pas croire qu'il n'est pas possible de façon intelligente de déterminer des zones dans la ville ou il pourrait être possible d'autoriser des foodtruck. Juste à y penser, la promenade Samuel-de-Champlain pourrait être tellement une belle place à exploiter. À la longueur de cette promenade et surtout avec son choix restreint de restaurants (Panache Mobile et un restaurant proche de la tour d'observation), il y aurait surement quelque chose à faire.  Actuellement Montréal rayonne de cette nouvelle décision et je suis certain que la population démontrera que ce fût un choix logique à faire pour la ville. Mettre à l'avant-plan le talent des restaurateurs sous une formule très accessible à des prix raisonnables. J'espère sincèrement qu'une copie du rapport du projet pilote sera envoyée à notre chère M. Labeaume pour qu'il puisse s'en inspirer et surtout finir par permettre la présence des foodtrucks à Québec. Tant qu'a y être je vous invite à donner votre appuit pour la bouffe de rue à Québec en allant aimer la page Facebook. Déjà plus de 1450 fans en 2 jours... Ce n'est qu'un début...